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Chez Kadi (épicétou !)
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27 septembre 2016

Jeannine & Georges

jeannineetg

Une histoire originale proposée par Kadi, en date du 27/09/2016

Quand on s’ennuie, qu’est-ce qu’on peut bien écrire ? On va griffonner des pages de caractères d’imprimerie sur des plans virtuels, inexistant matériellement, dans un premier temps parfois. Pour toujours d’autres fois. Bref, je m’ennuie pendant le cours. 
L’exposé devant moi est lu vite et ne laisse aucun moyen de se retourner et de comprendre la moindre de ses phrases. Du coup, je ne suit pas. Du coup, je m’ennuie. Du coup, j’écris sur le pourquoi c’est particulièrement chiant de tenter de s'intéresser à ce cours. Si tant est que ce soit un cours.


Parlons alors plutôt de Jeannine et Georges. 


Georges est une cafetière de 1985. Très gentil, il a toujours vécu, du moins, d’aussi loin qu’il puisse se souvenir, baignant dans le thé et l’eau chaude. Sa propriétaire, une femme aux cheveux bruns et longs, à toujours pris soin de lui. Elle l’a systématiquement lavé après usage et l’a correctement essuyé pour que jamais il n’attrape de champignons ou de virus qui l’aurait mis à mal. [ Pour la référence, ce sont des cafetières d'Aldo Rossi, éditée par Alessi qui se nomment La Cupola ]


Jeannine, elle, appartient à un homme, qui balançait souvent entre thé et café. Il l’a une fois oublié sur son feu, ce qui a légèrement abîmer Jeannine. Elle s’en fiche après-coup. Le jour où s’est arrivé, Jeannine était très en colère face à son propriétaire, elle fulminait, mais il était si désolée de l’avoir endommagé, qu’elle lui pardonna aussitôt ce jour-là. Jeannine avait bien cru devoir rester en face-à-face toute sa vie d’objet avec son propriétaire. C’était un homme qui ne ramenait jamais personne à la maison. Parfois, des amis, mais c’était tellement rare dans l’année que ça ne faisait pas parti des moments où son propriétaire faisait des cafés de grande classe. Car oui, Jeannine n’avait jamais accueillit que du café ou du thé de grand marque. Le produit qui ne laisse aucune trace et qui parfume tout dans une pièce et même des heures après, l’odeur est toujours aussi délicate. Bref, une jolie vie pour Jeannine. Mais qui s’ennuyait quand même d’être si seule, dès que son propriétaire partait elle-ne-sait-où toute la journée.


A l’inverse, Georges, profitait de sa propriétaire à longueur de temps. Elle travaillait à la maison tout les jours et souvent devant l’ordi. Elle quittait régulièrement cet ordinateur pour rejoindre Georges et le mettre au chaud sur sa plaque électrique. Georges avait probablement connu toute sorte de thé. Rarement, mais parfois néanmoins, il connaissait aussi quelques tisanes, mais elles n’étaient jamais très cordiales. Le thé, était souvent bien raffiné lui, bien qu’il provenait du supermarché du coin.


Il advint qu’un jour, Georges et Jeannine se rencontrèrent. Un jour, Jeannine se retrouva mise dans un carton. Au début, elle cru être mise à la porte. Renvoyé de son propriétaire au profit d’une cafetière «high-tech» qui dénature le café de qualité mais en font 20 tasses à la fois plutôt que 3. Jeannine, dans son carton, avait beaucoup pleurée. Elle s’était demandée si elle finirait dans une poubelle, dans une décharge avec la promesse d’être carrément fondue, ou bien si elle pourrait faire le bonheur d’un autre propriétaire en passant en seconde main. 


Mais rien de tout ça. Lorsqu’elle fut sortie du carton, c’est une femme brunes aux longs cheveux qui lui sourit en s’exclamant qu’elle avait presque la même. Jeannine fut posée sur une table. Depuis cette hauteur, elle put apercevoir de l’autre côté de la pièce, son propriétaire qui apportait beaucoup d’autre carton. Ainsi il ne l’avait pas jeté. Ouf. Elle commençait à peine à observer son nouvel environnement que la femme revient et posa à coté de Jeannine un fac similé d’elle-même, mais en modèle 6 tasses. Une autre Jeannine se demanda t-elle ? Mais non. Georges se présenta de lui-même avec un beau sourire et une assurance qui dérouta Jeannine. Ha l’amour, ça tient à peu de chose. Mais souvent à une longue histoire qu’on écrit, quand on s’ennuie alors qu'un exposé face à soi n'est pas très vivant. Bref, bienvenue à la fac.

ps: aucune relecture donc pardon pour les fautes d'orthographes qui doivent inonder le récit.

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Commentaires
J
Bonjour ma Kadi,<br /> <br /> le cours en question a du être spécialement intéressant, la preuve, avoir le temps d'imaginer et de rédiger cette prose d'amour "cafetièresque" en fac....! <br /> <br /> Très bien raconté, toutes les floches....<br /> <br /> Bises.
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